Reportage JmPtoPhotos:Maladrerie St Lazare à Beauvais.

                 La maladrerie Saint-Lazare, à Beauvais, témoigne de la remarquable architecture hospitalière du Moyen-Âge.Sur un terrain de plus de trois hectares, le site se compose de trois parties correspondant à ses trois fonctions originelles, la ferme, l’ancien logis des religieux et la chapelle romane (Saint Lazare, patron des lépreux), et l’enclos des malades.
Sous la Révolution, le lieu devient une simple ferme jusqu’au 20 ème siècle. (Début des années 1980).Ensuite on entreprendra sa restauration.
Un monument historique qui constitue l’une des maladreries les mieux conservées de France et même d’Europe.
A été aussi créé un jardin d'inspiration médiévale, donnant sur la longueur de la grange.
La grange, classée monument historique embrase 740 m2. Aménagée et restaurée pour devenir un lieu d'expression artistique, notamment de concerts classiques.
Historique de la création des maladreries :
             Au Moyen-âge, précisément à la fin du XI° siècle, se développent des léproseries. Les populations chrétiennes recherchent leur salut en faisant des dons à ces institutions de léproseries. Cette maladie n'est pas contagieuse et permet aux malades de circuler librement dans les villes et campagnes
Les maladreries sont gérées majoritairement par des hommes d'églises. Pour soigner ses malades, l'établissement trouve ses revenus dans les nombreux dons et aumônes.
Si l’on se réfère à "Wikipédia ":
"La transmission de la lèpre est mal connue. Elle remonte souvent à l'enfance par inhalation de « postillons » d'un lépreux contagieux. Elle se fait également par des mucosités de lépreux mises au contact d'ulcérations ou de plaies cutanées, enfin par l'intermédiaire d'objets souillés : linge, natte, oreillers… Tous ces modes impliquent les contacts étroits et durables d'une promiscuité de type familial. La transmission héréditaire n'existe pas mais une transmission congénitale est possible. En outre, le sol infecté et les insectes vecteurs (punaises, moustiques) pourraient jouer un rôle dans la transmission de la maladie."
          La maladrerie accueillera également d’après certaines sources les malades de la peste.A cette époque médiévale toutes maladies suspectes à se propager engendraient la mise à l’écart des malades.A titre donc précautionneux puisque l’on a vu plus haut, que les »biens portants »apportaient leurs aides financières.
Mon point de vue de visiteur :
          La restauration des pierres,briques,murs d’enceintes,allées arborées et marre est remarquable.Les portes et fenêtres par contre ne donnent pas une « impression médiévale ».Mais ils s’inscrivent bien dans le décor.Si la chapelle bénéficie dans les années futures des mêmes soins,l’endroit sera d’une beauté exceptionnelle.Mais il est à supposé que le travail à accomplir et les investissements nécessaires seront conséquents.J’ai pu constater que le jardin accolé à la grange allait être de haute tenue vu sa configuration.
Conseil : allez visiter cet endroit historique où neuf siècles semblent s’être figés.Mais aussi avec une petite pensée pour les malheureux de l’époque y séjournant.