vendredi 20 janvier 2012

Finance : la crise enrichit.

                 On le sait de par l’histoire, en cas de guerre ou de grands désordres, certains futés font profit. Voyons ici l’exemple des dirigeants de banques qui se sucrent dans les caisses à bras raccourcis ! Alors que ceux qui détiennent des titres bancaires pour favoriser la croissance française ont vu leurs revenus chuter de 86% entre 2007 et 2011.Etant bien entendu qu’on ne plaindra pas les spéculateurs.Ces dirigeants et administrateurs jouissifs car assoiffés d’argent se sont octroyés une hausse de 45% en 2010.Faite de salaire de base, de plans de pension, de bonus, de stock options, de participation et de plans d’intéressement ! Ainsi leur rémunération moyenne a atteint 870 000 € ! Soit 58 fois le SMIC. Pour les plus hauts dirigeants vous imaginez qu’on parle en millions .
                Au Royaume Uni la moyenne ressort à 5,8 millions d’€ ! Signe que ce pays a bien une addiction aux paradis fiscaux.Les suisses dont la doctrine est la même, avec 4,45 millions d’€ font pitié ! Ces aberrations chiffrées sont données par l’étude « Alphavalue », référence dans le domaine de la finance.On n’est donc plus avec l’adéquation création de richesse / répartition logique.Et il faut se rappeler qu’en 2008 lors de la première grande secousse financière, les politiques avaient juré de chasser ces margoulins indélicats ! Que nenni c’est "explosivement" bien pire.Alors il faut se poser la question : de quel droit ces sinistres personnages peuvent impunément se rincer ainsi sans que des règles d’éthique morale soient édifiées.Comment nous, qui payons des frais bancaires toujours plus conséquents peut on laisser perdurer cet anachronisme démentiel.Qu’ils nous expliquent aussi pourquoi leurs dérives sont compensées par l’Etat qui le pompe sur nos impôts.
               Les patrons du CAC 40 ne sont pas en reste.La fracture salariale s'élargit entre les salariés et leurs dirigeants. De 2003 à 2010, la masse salariale des entreprises regroupées au sein du CAC 40 ramenée à chaque employé a crû de 13 %, contre 35 % pour la rémunération des patrons. En 2010, leurs 4,7 millions d'employés dans le monde voient globalement leurs salaires varier d'à peine 1 %, quand celles des dirigeants s'envolent de 20 %.Magnifique reconnaissance pour les besogneux !
             Michel Rollier (patron de Michelin) réalise le plus beau hold-up avec des revenus de 4,5 millions d’euros en 2010. Soit une progression de 505% par rapport à ses revenus de 2009 !
             Franck Riboud, (PDG de Danone), et Bernard Arnault, (PDG de LVMH), se classent second et troisième. Le premier touche une rémunération de 4,4 millions d’euros, contre 3,9 millions pour Bernard Arnault, qui reste tout de même l’homme le plus riche d’Europe.
             Les grands patrons français ont touché un salaire en moyenne 24% plus élevé en 2010 qu’en 2009, qui s’élève en moyenne à 2,46 millions d’euros, soit 150 Smic. C’est en grande partie la part variable du salaire qui explique cette augmentation. Ces patrons touchent des primes exceptionnelles, des bonus, des actions dont le versement, lié à la création de valeur par l’entreprise, se fait sur plusieurs années. Les revenus à venir tels que les retraites additionnelles peuvent également constituer de véritables pactoles, qui ne sont pas intégrés aux sommes annuelles.Alors s’il y a tant d’argent pour une minorité, pourquoi la France qui continue son œuvre de destruction de nos industries, se complait de ses 5 millions de chômeurs ?
           Sur les médias, on persifle que maintenant les français vont devoir se serrer la ceinture.Alors n’existe-t-il pas des ceintures spéciales pour ces castes de profiteurs ?
               « Les régimes passent. Les abus restent. Il n’y a que les profiteurs qui changent. »
                                                    Paul Chrétien-Audruger

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